[Tribune] Fret routier, fret fluvial : NON au choc des modes

“Dans le fret, on aime à mettre en rivalité d’un côté les modes de transport dits « lourds » que sont le fluvial et le ferré et de l’autre, le tout routier. A fortiori dans un monde où la compétitivité fait rage, mais où la responsabilité environnementale et la fiabilité gagnent chaque jour un peu plus de place dans les préoccupations des décideurs économiques.”

Thierry Guimbaud | LinkedIn

Contre toute idée reçue, le monde routier est en réalité l’un des premiers clients et partenaires du fluvial ! Parce que chacun apporte à l’autre ce qu’il n’a pas, et qu’ensemble, ils offrent une solution logistique plus performante écologiquement et économiquement aux entreprises donneurs d’ordre.

Le fluvial – comme le ferroviaire avec lequel nous avons scellé un partenariat fort, une alliance des modes lourds – a de son côté inévitablement besoin du routier : pour les pré et post acheminements, et pour assurer les trajets longue distance sur lesquels le fluvial à grand gabarit n’est pas développé. De l’autre, le fluvial génère peu de bruit et est en capacité de pénétrer dans les zones géographiques très congestionnées où les abords des villes sont parfois compliqués pour le routier, où les surcoûts engendrés par les « stop and go » générés par les embouteillages rendent très compétitive l’utilisation du fluvial.

Le fluvial est un atout pour des livraisons « just in time »

D’autant qu’il dispose d’une importante réserve de capacité dont le routier ne dispose plus aujourd’hui. La Seine et le Rhône pourraient accueillir quatre fois plus de trafic sans nouvelles infrastructures, et le Rhin deux. Sa bonne performance environnementale fait par ailleurs du fluvial une alternative décarbonée intéressante à faire valoir sur une partie du trajet.

Si les synergies sont moins évidentes avec la route qu’avec le ferroviaire, elles sont nécessaires. Chaque mode détient en effet une zone de pertinence et c’est l’interaction de l’ensemble des acteurs de l’écosystème du transport qui doit permettre de potentialiser les atouts de chacun pour assurer la transition écologique et économique de notre modèle logistique commun.

Nous sommes bien d’accord, les infrastructures présentent encore des imperfections, l’offre de service est incomplète, des réticences subsistent, mais cela ne doit pas empêcher les acteurs opérationnels, en premier lieu les chargeurs et les logisticiens, de tenter des solutions d’alliance des modes. VNF est, en tout cas, prêt à y apporter sa contribution.

Vous êtes entreprise de transport routier ? Commissionnaire de transport ? Rencontrez les équipes de développement de VNF.

Accompagner les chargeurs pour impulser le report modal et l’intégration du fluvial dans leur supply chain est aussi une mission de VNF !

Retrouvez et commentez cette tribune sur le compte LinkedIn de Thierry Guimbaud, directeur général de VNF 

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