Zoom sur le bassin de Seine

Dans un contexte de changement climatique, la gestion de la ressource en eau est une priorité pour Voies navigables de France, sur le bassin de la Seine comme sur les autres bassins fluviaux, afin d’assurer l’ensemble des usages liés à l’eau : le maintien de la biodiversité, la navigation commerciale ou de plaisance, l’alimentation en eau potable, l’irrigation, les prélèvements industriels et les loisirs nautiques.

Optimiser la ressource en eau

Sur le Bassin de la Seine, l‘action de VNF consiste à :

  • Instrumenter le réseau navigable : capteur sous des ponts, prise et rejet d’eau ;
  • Moderniser les ouvrages : Chaque nouvel ouvrage reconstruit par VNF Bassin de la Seine est entièrement automatisé (Chatou, Vives-Eaux, Coudray, Venette…), permettant une gestion plus efficace et sûre des ressources hydriques et du plan d’eau. Cela optimise également les prises et rejets d’eau pour divers usages (domestique, industriel, etc.) ;
  • Perfectionner les méthodes d’exploitation des ouvrages : la mise en place de la téléconduite et l’automatisation des barrages offrent de meilleures conditions d’exploitation et de maintenance. Les manœuvres sur les ouvrages sont mieux sécurisées et la réactivité est améliorée, en particulier pendant les crues.

 

Prévenir les crues et les étiages

VNF Bassin de la Seine, avec son réseau de 1 400 km de voies navigables, est confronté à des conditions climatiques parfois difficiles. Lors de ces situations, VNF se mobilise afin d’assurer la sécurité des usagers et de permettre la continuité de la navigation lorsque cela est possible.

En cas de forte crue, les barrages sont effacés pour redonner à la rivière son écoulement naturel. En période de sécheresse (étiage), VNF concilie au mieux l’ensemble des usages de l’eau tout en assurant un débit minimum aux cours d’eau pour le maintien de la biodiversité.

Afin d’assurer une meilleure gestion de la ressource, VNF travaille en partenariat avec l’Etablissement Public Territorial Seine Grands lacs (EPTB). Les deux établissements mutualisent leurs données afin d’avoir une meilleure connaissance du fonctionnement hydraulique de la Seine et de ses affluents, et par conséquent de mieux anticiper les risques en matière d’inondation.

Protéger l’environnement et sa biodiversité

VNF Bassin de la Seine s’implique dans la protection de l’environnement, de la biodiversité et dans l’amélioration de la qualité des eaux. Il agit principalement sur :

  • La proscription des produits phytosanitaires depuis 2013 ;
  • La conversion des ouvrages aux huiles biodégradables : VNF Bassin de la Seine a pour but de passer à l’huile hydraulique biologique sur l’ensemble de ses écluses d’ici 2020 afin de limiter les impacts écologiques des huiles et lubrifiants utilisés pour la maintenance des ouvrages. Le recours à ces produits plus écologiques participe à l’amélioration de la qualité des eaux et des milieux aquatiques du réseau fluvial géré par l’établissement ;
  • La lutte contre les espèces invasives avec l’expérimentation d’arrachage sur le port de Saint-Quentin ;
  • L’aménagement de passes à poissons et de frayères pour rétablir la continuité piscicole depuis la Manche. VNF Bassin de la Seine compte actuellement 23 passes à poissons, et doit en garantir la fonctionnalité (exploitation et entretien). Chaque nouveau barrage reconstruit par VNF est aujourd’hui équipé dès sa conception d’une passe à poissons. Des frayères sont également aménagées au titre des compensations environnementales liées à la construction de barrages, comme c’est le cas pour la frayère à brochets de Beaumont-sur-Oise.

Des projets d’hydroélectricité

VNF Bassin de la Seine valorise le potentiel hydroélectrique de la voie d’eau dont il est gestionnaire. Cette démarche a donné naissance à un modèle inédit de développement de microcentrales. VNF a initié depuis 2016 des partenariats avec des acteurs industriels pour exploiter les chutes de ses ouvrages (barrages, écluses…), qui présentent un potentiel hydroélectrique important. Ces partenariats sont conclus suite à des appels à manifestation d’intérêt portant sur une liste de sites identifiés chaque année.

Ainsi en 2016, VNF s’est associé au groupe Quadran pour développer l’hydroélectricité sur l’axe Seine (écluses de Bougival et de Carrières-sous-Poissy ; barrages de Poses, Port-Mort, Méricourt, Port-à-l’Anglais, Marolles), sur la Marne (barrages de Meaux et Isles-les-Meldeuses) et sur l’Oise (barrage de Pontoise).

En 2018, VNF et VALOREM, opérateur en énergies vertes, ont signé un accord de coopération pour développer, financer, construire et exploiter, en 2022, 10 centrales hydroélectriques dont 5 sur le Bassin de la Seine sur les ouvrages de Suresnes (92), Chatou (78), La Grande Bosse (77), Vives-Eaux (77) et Coudray-Montceaux (91). Une fois construites, ces cinq microcentrales produiront annuellement 58 000 MWh (mégawatt) en énergies renouvelables, soit l’équivalent de la consommation de 22 000 foyers.

Au total, 15 sites sont en projet sur le bassin de la Seine.

Des opérations de dragage pour assurer la navigation

Afin de garantir aux usagers de la voie d’eau une profondeur suffisante pour naviguer en toute sécurité, VNF Bassin de la Seine effectue un contrôle du mouillage tous les 4 à 5 ans sur les rivières et tous les 6 à 8 ans sur les canaux. En cas de défaut de mouillage, une opération de dragage est programmée par VNF.

Depuis 3 ans, ce sont environ 120 000 m3 de sédiments qui sont extraits chaque année des cours d’eau pour être réutilisés, notamment en remblaiement de carrière ou en aménagement paysager.

Ces travaux d’entretien de la voie d’eau, effectués dans le respect de l’environnement, représentent un budget annuel d’environ 6,5 millions d’euros. Ces dragages d’entretien sont soumis à autorisation au titre de la loi sur l’eau, sur la base de Plans de Gestion Pluriannuels des Opérations de Dragages (PGPOD), établis pour une durée de 10 ans.

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